Accueil>Normes et réglementation>Qu'est-ce que la lumière naturelle ?
>> Facteur Lumière du Jour (FLJ) de référence
>> Redécouvrir la lumière naturelle
L’évolution des réglementations thermiques de chaque pays européen est directement liée à la directive européenne 2010/31/UE du 19 mai 2010 relative à la performance énergétique des bâtiments. Ainsi la future RT 2012 française est faite de telle sorte que l’aspect lumière naturelle est pris en compte et valorisé, que ce soit sur l’aspect économie réalisée en éclairage artificiel qu’en apport énergétique « gratuit » en hiver.
De ce constat, les principaux fabricants français de lanterneaux ponctuels et filants se sont réunis par le biais du GIF (Groupement des Installateurs de Fenêtres coupefeu) afin de mettre au point une méthode de calcul permettant de déterminer la proportion de lumière naturelle pénétrant dans un bâtiment à l’aide d’éclairage zénithal.
Le syndicat a consulté un bureau d’études spécialisé dans le domaine de l’éclairage artificiel et naturel. En commun, le cahier des charges de l’étude a été créé, ayant pour finalité l’élaboration d’une méthode générale simple et harmonisée de calcul permettant à la fois de définir « l’efficacité lumière » d’une ouverture sous un ciel couvert, et aussi de calculer les résultats obtenus à l’intérieur du bâtiment pour une implantation donnée en toiture.
La méthode permet alors de répondre à l’indicateur le plus utilisé dans les démarches de qualité environnementale actuelles, le Facteur Lumière du Jour.
Il traduit le rendement lumineux d’un bâtiment. Il est égal à la proportion de lumière arrivant en un point sur une surface intérieure en comparaison avec le niveau lumineux atteint à l’extérieur, au même moment. Il s’agit donc de la division de deux éclairements simultanés.
Type de bâtiment | Activité | FLJ moyen (%) | FLJ minimum (%) | Endroit de la mesure |
Aéroport et station de bus | Zone de réception, douane et zone d’immigration Zones de circulation, salons | 2 2 2 | 0,6 0,6 0,6 | Bureaux Comptoirs et bureaux Plan de travail |
Salles de concerts et de séminaires | Foyer, auditoire Couloir Escaliers | 1 1 2 | 0,6 0,6 0,6 | Plan de travail Sol Sol |
Bureaux de dessin | Général | 5 | 2,5 | Sur les tables |
L’intérieur des bâtiments en général | Hall d’entrée et zones de réception | 2 | 0,6 | Plan de travail |
Hôpitaux | Réceptions et salles d’attente Salles de consultation Pharmacies Salles de lecture | 2 5 5 5 | 06 1 3 1,5 | Plan de travail Hauteur du chevet Plan de travail Tables |
Bibliothèques | Étagères (rayonnages) | 5 | 1,5 | Plan vertical |
Musées et galeries d’art | Général | 5 | 1 | Plan de travail |
Bureaux généraux | Équipement de bureautique, Ordinateurs | 5 5 | 2 2,5 | Clavier de contrôle Clavier |
Écoles | Salles de réunion Salles de classe Salles de cours d’art Laboratoires Salles des professeurs, locaux communs | 1 5 5 5 5 | 0,3 2 2 2 1,5 | Plan de travail Bureaux Chevalets Plan de travail Plan de travail |
Halls de sport | Général | 5 | 3,5 | Plan de travail |
Le maintien d’un lien avec l’extérieur est primordial pour l’être humain. De nos jours, nous passons une forte proportion de notre temps à l’intérieur d’espaces clos.
Notre oeil est adapté de manière assez remarquable à la richesse du spectre issu du soleil et des rediffusions dans le ciel et les nuages. Les modulations de la lumière naturelle nous renseignent sur la météo extérieure, c’est aussi un indicateur temporel : l’heure de la journée, la saison.
Des études ont démontré que la lumière naturelle contribue fortement :
Les niveaux atteints à l’extérieur sont sans commune mesure avec les conditions d’éclairage artificiel habituelles. Le Code du Travail impose que les bâtiments soient conçus et disposés de manière à ce que la lumière naturelle puisse être utilisée pour l’éclairage des locaux destinés à être affectés au travail lorsque les activités ne s’y opposent pas (Articles 232-235).
En outre, dans le contexte énergétique actuel, le rôle de la lumière naturelle à l’intérieur des bâtiments devient un enjeu important. En effet, avec un équipement performant et une gestion efficace de l’éclairage artificiel, s’adapter ainsi à la lumière du jour, permet de réaliser des économies en KWh (et donc en CO2) pouvant aller de 20 à 50 %.